So French resistance

Il faisait partie de la bande grâce à ses compétences de hacker, et peut-être aussi pour ses idées farfelues sur les transferts de gènes. Sans lui, leurs deux ans de recherches n’auraient eu aucune chance de rester secrètes jusqu’au dernier moment.

Flore et transfert des gènes

Il est parfaitement prouvé que l’absorption d’OGM provoque la chose suivante : les gènes artificiels se transfèrent et modifient le caractère des bactéries utiles de l’intestin. De même, des transferts de gènes s’opèrent dans la nature entre espèces différentes. Ce mécanisme d’échange d’informations génétiques participe au fonctionnement de nos cellules, de nos organes et de notre cerveau.  Quand la culture OGM côtoie la flore environnante, cela donne naissance à de nouvelles espèces à haute endurance : les super mauvaises herbes. Et, au contact de notre flore intestinale, qu’est-ce qu’on récolte au juste ? Bizarrement, l’alerte donnée par les spécialistes de la génétique évolutionniste n’est toujours pas prise en compte aujourd’hui ! À L’heure, quand même, où démarre une opération de vaccination mondiale.

La létalité prouvée des pesticides et OGM

« Actuellement, les OGM commercialisés contiennent des pesticides, soit parce qu’ils les absorbent, soit parce qu’ils les produisent eux-mêmes, » affirme le biologiste français Gilles-Éric Séralini. Le professeur Séralini a effectué une étude béton sur 300 rats nourris au maïs génétiquement modifié tolérant au Roundup, le NK603 (notez comme son nom inspire) ; et d’une formulation de pesticide Roundup dans l’eau, à des taux inférieurs aux taux réglementaires. Deux ans d’expérimentations, dont les analyses prouvent la létalité de ces produits (ou « nourriture » selon les points de vue). Là, ni opinion, ni points de vue. Là, nous avons une étude scientifique inattaquable sur l’application du protocole. Plus stricte et intègre, tu meurs. Un exploit resté secret au sein de l’Université de Caen, soutenu par des financements privés, et indépendant des pouvoirs publics.

Les travaux du professeur Séralini furent menés en aveugle (les employés chargés des manipulations et les analystes chargés des prélèvements ne savent pas quels produits sont testés sur les rats), par une équipe restreinte qui cryptaient leurs échanges. Pas la peine de vous dire qu’ils ont balancé du lourd. Trois millions de dollars plus tard, en 2012, les résultats explosent à la face du monde. Après des magouilles infernales pour les faire invalider par une cour « d’experts », les photos des rats porteurs de tumeurs aux tailles faramineuses et improbables s’abattent sur les tabloïdes. C’est le choc. Journaux et télés s’emparent du scandale. « Vous vous rendez compte qu’on attend les cercueils ! » disait Séralini à la réception des rapports histopathologiques : lésions du pancréas. Insuffisance rénale et cancer.

Les travaux du professeur Séralini furent menés en aveugle (les employés chargés des manipulations et les analystes chargés des prélèvements ne savent pas quels produits sont testés sur les rats), par une équipe restreinte qui cryptaient leurs échanges. Pas la peine de vous dire qu’ils ont balancé du lourd. Trois millions de dollars plus tard, en 2012, les résultats explosent à la face du monde. Après des magouilles infernales pour les faire invalider par une cour « d’experts », les photos des rats porteurs de tumeurs aux tailles faramineuses et improbables s’abattent sur les tabloïdes. C’est le choc. Journaux et télés s’emparent du scandale. « Vous vous rendez compte qu’on attend les cercueils ! » disait Séralini à la réception des rapports histopathologiques : lésions du pancréas. Insuffisance rénale et cancer.

Quelle mission prêter à un modificateur de gènes ?

Si un OGM (organisme génétiquement modifié) est un vecteur de modification de l’évolution des espèces, que va-t-il advenir d’une humanité vaccinée à l’ARN messager ? Cette question m’apparaît sensée depuis que je suis retombée sur l’affaire Monsanto.

Hier, je vous parlais des balbutiements de la science actuelle sur les mécanismes de l’évolution des espèces, et notamment en matière de transferts de gènes, dont les conséquences sur la biosphère manquent encore de recul. Les expérimentations sont en cours, pas d’inquiétudes. Il semblerait que le progrès de la science du génome nous mène tout droit vers une redéfinition de l’évolution des espèces.

Quelle meilleure mission que l’amélioration des espèces ?

Si, comme l’explique Bruce Lipton, « les gènes sont la mémoire physique de l’expérience acquise par l’organisme », et qu’un OGM (organisme génétiquement modifié) est un vecteur de modification de l’évolution des espèces, que va-t-il advenir d’une humanité vaccinée à l’ARN messager ? Cette question m’apparaît sensée depuis que je suis retombée sur l’affaire Monsanto. Avais-je même suivi son issue ? Rachetée par Bayer, la bande de Monsanto reste protégée, bien que les procès continuent de pleuvoir. Alors, quoi ? Il fallait sortir le grand jeu ? Les mecs, on est en droit de se poser la question. Je récapitule pour ceux qui n’ont pas suivi les épisodes précédents. D’abord, comme beaucoup d’entre nous, j’ai tenu bon l’année passée. Puis, l’hiver me sembla interminable. Après la diffusion de « Hold Up », j’ai cru devenir dingue. La barbarie médiatique n’en a fait qu’une bouchée. Moi, j’ai surtout entendu l’appel de Barnérias : interrogeons-nous !

Quel meilleur fond que celui de la forme ?

Cet événement éprouvant m’a rappelé une chose : la forme, c’est le fond. Je me récite cette simple formule depuis des années sans bien savoir où elle me menait, jusqu’à cet instant. Je comprenais enfin le sens de ce mantra mystérieux, auquel je m’attachais depuis trop longtemps sans parvenir à le saisir. Bien que persuadée de son importance, il m’échappait toujours. La forme, c’est le fond. Barnéras, le journaliste qui créa « Hold Up », venait d’en éclairer la valeur, en ne l’appliquant pas. Comment bétonner le fond sinon par la forme ? J’ai donc répondu à l’appel de Barnéras, dont le courage me sautait aux yeux, aux tripes, et surtout en plein cœur. Et j’ai commencé à lire, retirée des échanges d’opinions qui me blessaient au-delà du raisonnable.  J’ai lu sur Macron, sur l’économie de réseau, sur l’alimentation, et puis boum !

Quelle meilleure défense qu’un protocole scientifique inattaquable ?

Le livre du professeur Séralini me tombe entre les mains. Novembre 2019, « Actes Sud » publie le témoignage du chercheur, fer de lance d’une déconfiture pour la firme phare des céréales transgéniques et du Roundup. On parle de preuves ! On parle d’empoisonnement mortel et de modifications génétiques. On parle aussi et surtout de manipulation médiatique et de fausses informations, bases de nos réglementations sanitaires. On parle de faux comités d’experts et de corruption de chercheurs à l’échelle internationale ! Difficile, à cette échelle, de ne pas faire un parallèle avec l’hallucinante commercialisation express des vaccins ARNmessager. Demain, je vous en dirai plus sur cette affaire d’OGM, dont l’absorption modifie le caractère des bactéries utiles de l’intestin. Et je vous raconterai en quoi les professeurs Séralini et Raoult m’ont révélé sans le savoir comment appliquer mon mystérieux mantra.

Le progrès ou la valeur de notre héritage génétique

Le travail fictionnel actionne les angles de vue les plus intimes (voir ). Il remplit le fossé qui nous sépare de l’inconnu. Tous les inconnus. Le monde des chimistes et des élites économiques ne manque pas de me faire rêver. Des alchimistes aux cadres émérites de Monsanto Land, j’ai matière à penser en chimiste dernière génération.

J’ai commencé à relire ma nouvelle. Elle vaut ce qu’elle vaut, comme on dit. Ça veut dire qu’elle mérite peut-être un travail acharné pour mieux exister. En même temps, ça veut dire qu’elle mérite d’exister comme elle est. Tout et tout le mode peut être amélioré. La valeur d’une chose ou d’un homme  renvoie-t-elle à la valeur de son existence ? Existe-t-il vraiment une valeur d’exister ? Si vous prenez le concept du progrès, doit-on penser que le mérite d’exister tient uniquement à la capacité de s’améliorer ? Il y a tant de façons de s’approprier le mythe du progrès que j’évoquerai ici notre faculté de jugement obscurcit par l’omission et le mensonge sur les expériences génétiques de ce siècle nouveau.

La raison scientifique à la limite du génétiquement correct

Dans le reportage de      « Tous Cobayes », le professeur Séralini explique : « c’est la première fois qu’une espèce est capable, à une vitesse industrielle, de modifier le patrimoine héréditaire des êtres vivants qui l’entourent. » Effectivement, à l’heure où nous savons que les gènes se transmettent entre espèces différentes, explique en même temps Bruce Lipton dans « La Biologie des croyances », « nous » savons pertinemment que le partage de l’information génétique n’a pas de frontières inter-espèces. Tous les êtres vivants sur cette planète bénéficient d’un processus d’évolution interdépendant, par transferts de gènes. Ce mécanisme d’évolution commune n’est toujours pas pris en compte par la recherche industrielle actuelle. Pourquoi ? « Nous » préférons imaginer que la raison est juste, simple, limpide, même. Bah, oui, pourquoi pas ? Vous savez que je vais vous interpeller avec un inutile laïus sur la raison mercantile assassine. Il y a de ça, mais pas seulement.

Des OGM aux vaccins ARNm, entrons dans le monde des chimistes

En fait, le travail fictionnel actionne les angles de vue les plus intimes (voir ). Il remplit le fossé qui nous sépare de l’inconnu. Tous les inconnus. Le monde des chimistes et des élites économiques ne manque pas de me faire rêver. Des alchimistes aux cadres émérites de Monsanto Land, j’ai matière à penser en chimiste dernière génération. Sa vision, son patrimoine héréditaire et sa mission sur Terre. Bref, ma première incursion fictionnelle (relatée maintenant depuis 30 jours) m’ouvre une fenêtre sur un bouleversement en cours, un bouleversement scientifique au goût de scandale. Peut-être le plus irrémédiable de notre Histoire. Car, si les OGM présentent des « erreurs » de programme sur des populations qu’on sacrifie au nom du progrès, pour d’obscures missions contre la faim dans le monde, qu’en sera-t-il des vaccins ARNm, pures expériences tout aussi incertaines que les essais OGM ?

Si, comme l’affirme Bruce Lipton, « les ingénieurs génétiques n’ont encore jamais tenu compte d’un possible transfert de gènes », comment accueillir la mise sur le marché de tels vaccins, testant la technologie de la modification génétique, en injection sur l’homme ? D’après l’avancée de la science (justement), le partage de gènes est un processus complexe et rempli de mystères. Et, c’est bien le problème. Personne, à l’heure actuelle ne saurait prévoir toutes les conséquences des essais cliniques sur les vaccins ARNm. Le plus drôle, c’est qu’on saute justement cette étape.

L’incroyable journée d’écriture au dernier jour du défi « une nouvelle noire en 21 jours »

Nous sommes dimanche, dernier jour de mon défi. Après vingt jours de réflexions, je me suis lancée ce matin dans l’écriture de ma nouvelle.

Dès le démarrage de l’écriture, un invité surprise apparaît car j’avais besoin d’incarner un narrateur

Nous sommes dimanche, dernier jour de mon défi. Après vingt jours de réflexions, de recherches de notes, d’émergence de dialogues et de portraits, je me suis lancée ce matin dans l’écriture de ma nouvelle. Et, là, coup de théâtre. Simon apparaît dès les premières lignes du récit. Je ne le connaissais ni d’Ève ni d’Adam. Pourtant, toute l’histoire se raconte à travers lui. Mais, je sais pourquoi. Je le mets dans la position de celui qui ne sait pas ce qui se passe. Comme moi en m’asseyant ce matin sur ma chaise. Tout comme moi, Simon savait déjà plein de trucs sur cette « affaire », mais il démarrait l’histoire avec des yeux ronds, en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir raconter. En plus, ce personnage surprise me permet d’aborder cette histoire avec un petit ton mi-caustique, mi-humoristique.

Un jour de veille pour m’emplir d’un max d’infos a fait totalement basculer mon histoire

Ah, et ce n’est pas tout ! Comme j’ai mis le paquet hier pour m’emplir d’informations de toute nature sur les OGM, j’ai compris à quel point l’avancée scientifique des organismes génétiquement modifiés dépassait le cadre de notre alimentation. La médecine a fait des « progrès » considérables en la matière. Et, justement, j’ai vraiment l’impression que l e génie génétique n’en est encore qu’à ses balbutiements. Car, de nombreux chercheurs soulignent qu’on ne prend pas en compte l’effet domino des transferts de gènes. Certains affirment même que les transferts de gènes inter-espèces sont le creusé même de l’évolution de toute notre biosphère. Le dernier article que j’ai lu avant de dormir hier, était un appel au réveil d’un généticien qui participait encore récemment à la recherche privée pour nos chers vaccins. Il est désespéré.

Une écriture fluide axée sur un plan, malgré un sujet et une situation complètement différente de l’idée de départ

Alors, tout naturellement, les OGM de l’agrochimie, dont je pensais parler dans ma nouvelle, se sont transformés en vaccins OGM, dans un futur qui n’en est plus un. Dans une société encore endormie par les mantras hypnotiques du président Macron et de ses sbires. Bien sûr, j’avais mon plan en tête. J’avoue avoir souvent lu que faire un plan de son récit avant de l’écrire était un gain de temps et d’énergie. Pas plus, pas moins. Cependant, je peux confirmer l’incomparable confort de qualité que ce plan m’a procuré. C’était le pied. Pour l’heure, il me manque quelques lignes pour la fin et le démarrage du récit, que j’avais suffisamment en tête pour me passer de l’écrire. Question de temps. J’ai aussi souvent entendu que se donner un temps court était la meilleure façon de ne pas se perdre. C’est on ne peut plus vrai.

Maintenant, il reste pas mal de boulot. Je n’irais pas jusqu’à faire appel à une correctrice. Je livrerai cette nouvelle aussi corrigée que possible, par mes soins. Après tout, je pense pouvoir m’en sortir haut la main. En huit ans d’écriture, j’ai été largement corrigée par Angélique Merklin, une amie traductrice qui m’a  fait bosser ma grammaire, en plus de mes innombrables heures le nez dans les vieilles encyclopédies du grand-père et dans les Bescherelle de ma mère.  Cette aventure n’est donc pas terminée.

L’écriture d’une nouvelle en 21 jours touche à sa fin

Au dernier jour de cet entraînement au tir, la mise en situation s’achève. Je n’ai encore rien de tangible. Demain, dernier jour, j’écris ma nouvelle.

21 jours pour écrire une nouvelle et quatre heures pour la rédiger ? On verra bien demain. En effet, demain dimanche, c’est le dernier jour pour rédiger 6000 mots pour le concours « Nature et environnement : nouveaux terrains de jeux du crime ? ». Vais-je y arriver d’une traite ? Je l’espère. Aujourd’hui, j’aimerais vous partager quelques notes pour vous montrer de quelle manière j’opère : je tire à blanc. Oui, j’envois des lancées de dialogues ou d’idées sans bien savoir si elles auront une raison d’être à l’arrivée. C’est juste pour l’ambiance, l’immersion, la mise en condition.

Des dialogues d’entraînement qui auront eu le mérite d’exister

— La membrane cellulaire a les mêmes fonctions qu’un processeur numérique, tu piges ? On peut lui faire faire le même job : capter et répondre. En clair, tes cellules peuvent se programmer de l’extérieur, tu piges, là ?

— Écoute, si tu ne mets pas tes états d’âme de côté, et que tu ne fais pas ce que tu as à faire, t’es pas professionnelle. Ça s’arrête là.

— Désolée, Simon, mais ce que vaut mon boulot mérite que je me torture les entrailles sur cette question.

— Et, c’est quoi la question, au fait ?

— Laisse tomber, soupira Soledad. Elle se leva d’un air las, écoeurée par le sarcasme de son collègue.

— J’ai entendu Sirrar discuter avec Plate, l’autre jour, intervint Anthony pour abonder dans le sens de So avant qu’elle ne parte fâchée. Il parlait de ta théorie sur les membranes cellulaires.

— Ah oui !? lança Soledad sur la défensive.

— J’en sais rien, se renfrogna-t-il, mais ça montre qu’il la prend au sérieux.

— Trois ans après la bataille, ça nous aide pas vraiment.

— Nous aider à quoi, au juste ? explosa Simon, que les tourne-boulets du couple mettait à cran.

Des personnages inconsistants qui prendront corps dès demain

Soledad a une liaison avec Anthony. C’est par lui qu’elle est entrée dans l’équipe. Il sait qui est son père, un industriel suisse dans la pétrochimie. Il est d’origine allemande. Sa femme, la mère de Soledad, est une italienne issue d’une famille de l’industrie du tabac. Ça fait un peu beaucoup mais, son oncle, Philippe, est un biologiste excentrique tourné vers l’IA et installé à Bordeaux. Très liée à cet oncle paternel, elle fait ses études à Bordeaux avant de rejoindre Paris.  

Plus à l’aise dans la recherche publique, elle est oppressée par le monde universitaire et pense à entrer dans le privé. Puis, elle revoit Anthony. Ça matche. Anthony a bien connu Soledad. Une fille indépendante, en scission avec les idées familiales, engagée dans des débats et des recherches spécifiques.

Ils font la bringue et il lui parle de Sirrar. Soledad revenait de deux ans de recherches dans un labo américain et ne comptait pas rester en France. Mais, travailler l’épigénétique dans le privé, c’était malsain. Oui, intégrer l’équipe de Sirrar avait un sens.

Un dernier jour d’immersion qui m’entraîne au cœur de l’actualité

Au dernier jour de cet entraînement au tir, la mise en situation s’achève. Tout ce que j’ai approché de mes personnages n’est qu’un aperçu grossier de l’histoire qu’ils animeront demain. C’est comme si je les avais approchés de loin avoir compris ce qu’ils font ou qui ils sont vraiment. Demain, l’intrigue sera peut-être complètement différente de tout ce que j’avais imaginé. J’ai passé la journée à regrouper, de manière fortuite, le rapport flagrant entre l’affaire des OGM entre 2012 et 2015, et l’affaire des vaccins ARNm entre 2019 et 2021. Et j’ai même pensé qu’on allait peut-être se retrouver en plein covid. Ce qui ne m’empêche pas de penser que les preuves apportées par l’affaire Monsanto est un vrai tremplin pour la vérité sur la vaccination.

 

Comment démarrer l’écriture d’une histoire ?

Voici le genre de dialogues qui démarre l’écriture d’une histoire. Voici comment je commence à approcher mes personnages

Depuis le début de ce défi « écrire une nouvelle en 21 jours », j’ai beaucoup écrit sur le livre qui en fonde l’histoire « L’Affaire Roundup ». Il ne me reste que deux jours pour l’écrire. Ai-je commencé ? Pas vraiment mais, c’est exactement comme avec un puzzle. J’écris des pièces que j’étale devant moi. Il est temps pour moi de vous les livrer telles quelles. Vous comprendrez ainsi l’effet puzzle de l’écriture.

L’écriture démarre par des images stroboscopiques

images de scènes
Des images, brutes, imprécises et stroboscopiques. Photo de Mohamed Hassan

Je pars d’élans infondés, d’images de scènes qui débarquent comme quand on allume un écran : un mouvement sorti du néant et relié au plus tard. Je tentais alors de me mettre dans la peau de Soledad, une assistante abordable pour moi, que je peux cerner pour voir à travers ses yeux. Voici ces images, brutes, imprécises et stroboscopiques :

Soledad s’engouffra dans le bâtiment, entraînée par la foule d’étudiants et de chercheurs qui assistaient à la conférence ce soir-là. Elle n’était pas conviée à la table des débats, mais elle avait toute sa place dans le voyage.

Soledad ne veut pas lâcher Sirrar d’une semelle. Son comportement devait tout de même sembler suspect. Ils passèrent d’abord par Paris pour rejoindre Michel Plate, célèbre généticien qui, apparemment, travaillait depuis longtemps avec Sirrar. Il y avait aussi Patrick Santino, un mec du gouvernement qui avait réussi à s’incruster avec un Irlandais, qui ressemblait plutôt à un flic.

Un dialogue ou un bout de scène pour entrer en contact avec les personnages

personnage
Je me balade juste, comme un rôdeur à l’affût, un plan mal éclairé en main. Photo d'Enrique Meseguer

Là, je sais déjà que l’attentat de Londres, que décrit Séralini dans son livre sans jamais le nommer, est l’acte clé de ma pièce. Je sais aussi que Soledad est issue du camp ennemi (ceux qui tirent à balle réelle) et que son collègue est un ami proche et intime : Anthony. Lui et Soledad se font confiance.

— C’est qui celui-là ? demanda-elle à Anthony.

— Il est chargé d’assurer notre sécurité. Ce sont les écossais qui ont insisté.

Soledad sentit sa gorge se nouer.

— Il sera à Londres ?

Voilà le genre de dialogues qui n’ont pas vraiment encore de textures ni d’importance. Je cherche juste à me rapprocher de mes personnages, à les faire parler, à se dévoiler un peu. Rien de consistant, en somme. Je me balade juste, comme un rôdeur à l’affût, un plan mal éclairé en main.

Le plan s’éclaire en faisant parler les personnages, les vrais bâtisseurs de l’histoire 

personnages bâtisseurs d'histoires
Les héros sont nos éclaireurs. Photo de Comfreak

— Non, il n’ira pas à Londres. Il est chargé de notre séjour à Glasgow, mais ça s’arrête là. Pourquoi ?

— Comme ça, par curiosité.

Qu’est-ce qu’elle espérait ? Sauver Sirrar toute seule ?

Là, je fais une parenthèse. Cette question intérieure ne peut apparaître nulle part dans la nouvelle car, c’est justement ce que nous ignorerons tous : les réelles intentions de Soledad. Non seulement elle me permet de voir à travers ses yeux, mais aussi de connaître intimement l’ennemi dont sa famille est issue. Et, ce n’est pas tout, cette héroïne a l’immense privilège d’être l’incertitude absolue : l’amie, la pire des traitresses.

— On aura un garde du corps en Angleterre ?

— Pour quoi faire ? Tu te prends pour Lady Di ? Sérieux, flippe pas comme ça, on n’est pas des cibles à abattre quand même. Allez, détends-toi So, coupe avec l’ambiance du labo, tu veux.