L’écriture d’une nouvelle en 21 jours touche à sa fin

night end-Florian Pircher

21 jours pour écrire une nouvelle et quatre heures pour la rédiger ? On verra bien demain. En effet, demain dimanche, c’est le dernier jour pour rédiger 6000 mots pour le concours « Nature et environnement : nouveaux terrains de jeux du crime ? ». Vais-je y arriver d’une traite ? Je l’espère. Aujourd’hui, j’aimerais vous partager quelques notes pour vous montrer de quelle manière j’opère : je tire à blanc. Oui, j’envois des lancées de dialogues ou d’idées sans bien savoir si elles auront une raison d’être à l’arrivée. C’est juste pour l’ambiance, l’immersion, la mise en condition.

Des dialogues d’entraînement qui auront eu le mérite d’exister

— La membrane cellulaire a les mêmes fonctions qu’un processeur numérique, tu piges ? On peut lui faire faire le même job : capter et répondre. En clair, tes cellules peuvent se programmer de l’extérieur, tu piges, là ?

— Écoute, si tu ne mets pas tes états d’âme de côté, et que tu ne fais pas ce que tu as à faire, t’es pas professionnelle. Ça s’arrête là.

— Désolée, Simon, mais ce que vaut mon boulot mérite que je me torture les entrailles sur cette question.

— Et, c’est quoi la question, au fait ?

— Laisse tomber, soupira Soledad. Elle se leva d’un air las, écoeurée par le sarcasme de son collègue.

— J’ai entendu Sirrar discuter avec Plate, l’autre jour, intervint Anthony pour abonder dans le sens de So avant qu’elle ne parte fâchée. Il parlait de ta théorie sur les membranes cellulaires.

— Ah oui !? lança Soledad sur la défensive.

— J’en sais rien, se renfrogna-t-il, mais ça montre qu’il la prend au sérieux.

— Trois ans après la bataille, ça nous aide pas vraiment.

— Nous aider à quoi, au juste ? explosa Simon, que les tourne-boulets du couple mettait à cran.

Des personnages inconsistants qui prendront corps dès demain

Soledad a une liaison avec Anthony. C’est par lui qu’elle est entrée dans l’équipe. Il sait qui est son père, un industriel suisse dans la pétrochimie. Il est d’origine allemande. Sa femme, la mère de Soledad, est une italienne issue d’une famille de l’industrie du tabac. Ça fait un peu beaucoup mais, son oncle, Philippe, est un biologiste excentrique tourné vers l’IA et installé à Bordeaux. Très liée à cet oncle paternel, elle fait ses études à Bordeaux avant de rejoindre Paris.  

Plus à l’aise dans la recherche publique, elle est oppressée par le monde universitaire et pense à entrer dans le privé. Puis, elle revoit Anthony. Ça matche. Anthony a bien connu Soledad. Une fille indépendante, en scission avec les idées familiales, engagée dans des débats et des recherches spécifiques.

Ils font la bringue et il lui parle de Sirrar. Soledad revenait de deux ans de recherches dans un labo américain et ne comptait pas rester en France. Mais, travailler l’épigénétique dans le privé, c’était malsain. Oui, intégrer l’équipe de Sirrar avait un sens.

Un dernier jour d’immersion qui m’entraîne au cœur de l’actualité

Au dernier jour de cet entraînement au tir, la mise en situation s’achève. Tout ce que j’ai approché de mes personnages n’est qu’un aperçu grossier de l’histoire qu’ils animeront demain. C’est comme si je les avais approchés de loin avoir compris ce qu’ils font ou qui ils sont vraiment. Demain, l’intrigue sera peut-être complètement différente de tout ce que j’avais imaginé. J’ai passé la journée à regrouper, de manière fortuite, le rapport flagrant entre l’affaire des OGM entre 2012 et 2015, et l’affaire des vaccins ARNm entre 2019 et 2021. Et j’ai même pensé qu’on allait peut-être se retrouver en plein covid. Ce qui ne m’empêche pas de penser que les preuves apportées par l’affaire Monsanto est un vrai tremplin pour la vérité sur la vaccination.

 

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