Le progrès ou la valeur de notre héritage génétique

Le travail fictionnel actionne les angles de vue les plus intimes (voir ). Il remplit le fossé qui nous sépare de l’inconnu. Tous les inconnus. Le monde des chimistes et des élites économiques ne manque pas de me faire rêver. Des alchimistes aux cadres émérites de Monsanto Land, j’ai matière à penser en chimiste dernière génération.

J’ai commencé à relire ma nouvelle. Elle vaut ce qu’elle vaut, comme on dit. Ça veut dire qu’elle mérite peut-être un travail acharné pour mieux exister. En même temps, ça veut dire qu’elle mérite d’exister comme elle est. Tout et tout le mode peut être amélioré. La valeur d’une chose ou d’un homme  renvoie-t-elle à la valeur de son existence ? Existe-t-il vraiment une valeur d’exister ? Si vous prenez le concept du progrès, doit-on penser que le mérite d’exister tient uniquement à la capacité de s’améliorer ? Il y a tant de façons de s’approprier le mythe du progrès que j’évoquerai ici notre faculté de jugement obscurcit par l’omission et le mensonge sur les expériences génétiques de ce siècle nouveau.

La raison scientifique à la limite du génétiquement correct

Dans le reportage de      « Tous Cobayes », le professeur Séralini explique : « c’est la première fois qu’une espèce est capable, à une vitesse industrielle, de modifier le patrimoine héréditaire des êtres vivants qui l’entourent. » Effectivement, à l’heure où nous savons que les gènes se transmettent entre espèces différentes, explique en même temps Bruce Lipton dans « La Biologie des croyances », « nous » savons pertinemment que le partage de l’information génétique n’a pas de frontières inter-espèces. Tous les êtres vivants sur cette planète bénéficient d’un processus d’évolution interdépendant, par transferts de gènes. Ce mécanisme d’évolution commune n’est toujours pas pris en compte par la recherche industrielle actuelle. Pourquoi ? « Nous » préférons imaginer que la raison est juste, simple, limpide, même. Bah, oui, pourquoi pas ? Vous savez que je vais vous interpeller avec un inutile laïus sur la raison mercantile assassine. Il y a de ça, mais pas seulement.

Des OGM aux vaccins ARNm, entrons dans le monde des chimistes

En fait, le travail fictionnel actionne les angles de vue les plus intimes (voir ). Il remplit le fossé qui nous sépare de l’inconnu. Tous les inconnus. Le monde des chimistes et des élites économiques ne manque pas de me faire rêver. Des alchimistes aux cadres émérites de Monsanto Land, j’ai matière à penser en chimiste dernière génération. Sa vision, son patrimoine héréditaire et sa mission sur Terre. Bref, ma première incursion fictionnelle (relatée maintenant depuis 30 jours) m’ouvre une fenêtre sur un bouleversement en cours, un bouleversement scientifique au goût de scandale. Peut-être le plus irrémédiable de notre Histoire. Car, si les OGM présentent des « erreurs » de programme sur des populations qu’on sacrifie au nom du progrès, pour d’obscures missions contre la faim dans le monde, qu’en sera-t-il des vaccins ARNm, pures expériences tout aussi incertaines que les essais OGM ?

Si, comme l’affirme Bruce Lipton, « les ingénieurs génétiques n’ont encore jamais tenu compte d’un possible transfert de gènes », comment accueillir la mise sur le marché de tels vaccins, testant la technologie de la modification génétique, en injection sur l’homme ? D’après l’avancée de la science (justement), le partage de gènes est un processus complexe et rempli de mystères. Et, c’est bien le problème. Personne, à l’heure actuelle ne saurait prévoir toutes les conséquences des essais cliniques sur les vaccins ARNm. Le plus drôle, c’est qu’on saute justement cette étape.

L’incroyable journée d’écriture au dernier jour du défi « une nouvelle noire en 21 jours »

Nous sommes dimanche, dernier jour de mon défi. Après vingt jours de réflexions, je me suis lancée ce matin dans l’écriture de ma nouvelle.

Dès le démarrage de l’écriture, un invité surprise apparaît car j’avais besoin d’incarner un narrateur

Nous sommes dimanche, dernier jour de mon défi. Après vingt jours de réflexions, de recherches de notes, d’émergence de dialogues et de portraits, je me suis lancée ce matin dans l’écriture de ma nouvelle. Et, là, coup de théâtre. Simon apparaît dès les premières lignes du récit. Je ne le connaissais ni d’Ève ni d’Adam. Pourtant, toute l’histoire se raconte à travers lui. Mais, je sais pourquoi. Je le mets dans la position de celui qui ne sait pas ce qui se passe. Comme moi en m’asseyant ce matin sur ma chaise. Tout comme moi, Simon savait déjà plein de trucs sur cette « affaire », mais il démarrait l’histoire avec des yeux ronds, en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir raconter. En plus, ce personnage surprise me permet d’aborder cette histoire avec un petit ton mi-caustique, mi-humoristique.

Un jour de veille pour m’emplir d’un max d’infos a fait totalement basculer mon histoire

Ah, et ce n’est pas tout ! Comme j’ai mis le paquet hier pour m’emplir d’informations de toute nature sur les OGM, j’ai compris à quel point l’avancée scientifique des organismes génétiquement modifiés dépassait le cadre de notre alimentation. La médecine a fait des « progrès » considérables en la matière. Et, justement, j’ai vraiment l’impression que l e génie génétique n’en est encore qu’à ses balbutiements. Car, de nombreux chercheurs soulignent qu’on ne prend pas en compte l’effet domino des transferts de gènes. Certains affirment même que les transferts de gènes inter-espèces sont le creusé même de l’évolution de toute notre biosphère. Le dernier article que j’ai lu avant de dormir hier, était un appel au réveil d’un généticien qui participait encore récemment à la recherche privée pour nos chers vaccins. Il est désespéré.

Une écriture fluide axée sur un plan, malgré un sujet et une situation complètement différente de l’idée de départ

Alors, tout naturellement, les OGM de l’agrochimie, dont je pensais parler dans ma nouvelle, se sont transformés en vaccins OGM, dans un futur qui n’en est plus un. Dans une société encore endormie par les mantras hypnotiques du président Macron et de ses sbires. Bien sûr, j’avais mon plan en tête. J’avoue avoir souvent lu que faire un plan de son récit avant de l’écrire était un gain de temps et d’énergie. Pas plus, pas moins. Cependant, je peux confirmer l’incomparable confort de qualité que ce plan m’a procuré. C’était le pied. Pour l’heure, il me manque quelques lignes pour la fin et le démarrage du récit, que j’avais suffisamment en tête pour me passer de l’écrire. Question de temps. J’ai aussi souvent entendu que se donner un temps court était la meilleure façon de ne pas se perdre. C’est on ne peut plus vrai.

Maintenant, il reste pas mal de boulot. Je n’irais pas jusqu’à faire appel à une correctrice. Je livrerai cette nouvelle aussi corrigée que possible, par mes soins. Après tout, je pense pouvoir m’en sortir haut la main. En huit ans d’écriture, j’ai été largement corrigée par Angélique Merklin, une amie traductrice qui m’a  fait bosser ma grammaire, en plus de mes innombrables heures le nez dans les vieilles encyclopédies du grand-père et dans les Bescherelle de ma mère.  Cette aventure n’est donc pas terminée.

L’écriture d’une nouvelle en 21 jours touche à sa fin

Au dernier jour de cet entraînement au tir, la mise en situation s’achève. Je n’ai encore rien de tangible. Demain, dernier jour, j’écris ma nouvelle.

21 jours pour écrire une nouvelle et quatre heures pour la rédiger ? On verra bien demain. En effet, demain dimanche, c’est le dernier jour pour rédiger 6000 mots pour le concours « Nature et environnement : nouveaux terrains de jeux du crime ? ». Vais-je y arriver d’une traite ? Je l’espère. Aujourd’hui, j’aimerais vous partager quelques notes pour vous montrer de quelle manière j’opère : je tire à blanc. Oui, j’envois des lancées de dialogues ou d’idées sans bien savoir si elles auront une raison d’être à l’arrivée. C’est juste pour l’ambiance, l’immersion, la mise en condition.

Des dialogues d’entraînement qui auront eu le mérite d’exister

— La membrane cellulaire a les mêmes fonctions qu’un processeur numérique, tu piges ? On peut lui faire faire le même job : capter et répondre. En clair, tes cellules peuvent se programmer de l’extérieur, tu piges, là ?

— Écoute, si tu ne mets pas tes états d’âme de côté, et que tu ne fais pas ce que tu as à faire, t’es pas professionnelle. Ça s’arrête là.

— Désolée, Simon, mais ce que vaut mon boulot mérite que je me torture les entrailles sur cette question.

— Et, c’est quoi la question, au fait ?

— Laisse tomber, soupira Soledad. Elle se leva d’un air las, écoeurée par le sarcasme de son collègue.

— J’ai entendu Sirrar discuter avec Plate, l’autre jour, intervint Anthony pour abonder dans le sens de So avant qu’elle ne parte fâchée. Il parlait de ta théorie sur les membranes cellulaires.

— Ah oui !? lança Soledad sur la défensive.

— J’en sais rien, se renfrogna-t-il, mais ça montre qu’il la prend au sérieux.

— Trois ans après la bataille, ça nous aide pas vraiment.

— Nous aider à quoi, au juste ? explosa Simon, que les tourne-boulets du couple mettait à cran.

Des personnages inconsistants qui prendront corps dès demain

Soledad a une liaison avec Anthony. C’est par lui qu’elle est entrée dans l’équipe. Il sait qui est son père, un industriel suisse dans la pétrochimie. Il est d’origine allemande. Sa femme, la mère de Soledad, est une italienne issue d’une famille de l’industrie du tabac. Ça fait un peu beaucoup mais, son oncle, Philippe, est un biologiste excentrique tourné vers l’IA et installé à Bordeaux. Très liée à cet oncle paternel, elle fait ses études à Bordeaux avant de rejoindre Paris.  

Plus à l’aise dans la recherche publique, elle est oppressée par le monde universitaire et pense à entrer dans le privé. Puis, elle revoit Anthony. Ça matche. Anthony a bien connu Soledad. Une fille indépendante, en scission avec les idées familiales, engagée dans des débats et des recherches spécifiques.

Ils font la bringue et il lui parle de Sirrar. Soledad revenait de deux ans de recherches dans un labo américain et ne comptait pas rester en France. Mais, travailler l’épigénétique dans le privé, c’était malsain. Oui, intégrer l’équipe de Sirrar avait un sens.

Un dernier jour d’immersion qui m’entraîne au cœur de l’actualité

Au dernier jour de cet entraînement au tir, la mise en situation s’achève. Tout ce que j’ai approché de mes personnages n’est qu’un aperçu grossier de l’histoire qu’ils animeront demain. C’est comme si je les avais approchés de loin avoir compris ce qu’ils font ou qui ils sont vraiment. Demain, l’intrigue sera peut-être complètement différente de tout ce que j’avais imaginé. J’ai passé la journée à regrouper, de manière fortuite, le rapport flagrant entre l’affaire des OGM entre 2012 et 2015, et l’affaire des vaccins ARNm entre 2019 et 2021. Et j’ai même pensé qu’on allait peut-être se retrouver en plein covid. Ce qui ne m’empêche pas de penser que les preuves apportées par l’affaire Monsanto est un vrai tremplin pour la vérité sur la vaccination.

 

Comment traiter l’ennemi dans une nouvelle noire ?

Quelle peut être la question de fond que je soulève dans la création de cette nouvelle noire ?
Facile ! Les OGM menacent-ils l’équilibre de toute notre biosphère, de tous les êtres vivants sur Terre ?

La psychologie de l’ennemi revête une importance capitale dans l’écriture de notre nouvelle noire en 21 jours. Sa publication sur Kobo-Fnac doit être effectuée le 31 mars au plus tard. C’est un jeu de création qui épouse le thème du concours « Quais du Polar » : Nature et environnement, nouveaux terrains de jeux du crime ? Vous l’aurez compris, le livre de Séralini est une base d’inspiration parfaite. C’est d’ailleurs pour cela que je me suis lancée dans l’écriture de cette nouvelle.

Les phases d’approche de la création de l’histoire : approche free style, édification et création.

approche fractale
j’ai la profonde impression que l'histoire préexiste à mon jeu d’écriture - Photo de PIRO4D

Soledad entra dans le bâtiment avec appréhension… Soledad était au bord du roulot… Pour rendre les choses acceptables, il faut qu’elles soient supportables… Voilà le genre de phrases que je peux écrire pour m’approcher de l’histoire qui s’élabore dans ma tête alors que je n’en extrais que des bribes,  des filaments, même. Celles données en exemple, servent plutôt à m’interroger : quel est ce monde qui se dévoile à mon cœur autant qu’à mon esprit ? Nulle performance dans cet exercice. Certes, j’ai une « deadline », comme on dit, un cadre de travail quotidien, et une furieuse envie de m’éclater dans ce que je fais. Mais, nul esprit de compétition à l’horizon. Juste le doux murmure du matin, qui m’annonce qu’un jour nouveau donnera sa pierre à l’édification de l’histoire, dont le plan serait déjà écrit quelque part, peut-être dans mon subconscient, relié à l’inconscient collectif. En fait, quand j’écris une histoire, j’ai l’impression profonde qu’elle préexiste à mon jeu d’écriture.

Connais ton ennemi comme toi-même : les pensées intimes de l’ennemi doivent être percées à jour

reconnais ton ennemi
Quelle peut être la question de fond que je soulève ? Photo de Gerd Altmann

En ce moment, mes lectures me poussent à me poser les bonnes questions et, surtout, à rechercher des réponses déjà démontrées, prouvées et éprouvées. Par les temps qui courent, mieux vaut les mettre à notre portée et en comprendre les enjeux… pour le camp d’en face. Suffit de chercher. Je retiens ici trois lectures principales pour notre nouvelle en cours vous trouvez ici le compte rendu quotidien de ce défi d’écriture vous abonnant. Il s’agit bien sûr de « L’Affaire Roundup à la lumière des monsanto papers », de Gilles-Éric Séralini. Ce premier auteur (qui inspire à 100%  mon histoire en cours) me renvoie à « Un empoisonnement universel », de Fabrice Nicolino. J’y vois la démonstration de deux camps qui s’opposent. Ce qui est vrai. Mais, j’équilibre avec une vision plus « troisième voie » avec « La biologie des croyances » de Bruce Lipton. Encore un scientifique qui s’en sort bien J Allez ! Quelle peut être la question de fond que je soulève dans la création de cette nouvelle noire ?

La vision de l’avenir est parmi les pensées les plus intimes d’un personnage

regarder l'ennemi en face
Une vision aveuglante de l'avenir - Photo de Gerd Altmann

À quel avenir l’ennemi contribue-t-il ? Facile ! Les OGM menacent-ils l’équilibre de toute notre biosphère, de tous les êtres vivants sur Terre ? Question presque inintéressante si elle n’était couplée à celle-ci : Est-t-il supportable d’être le créateur d’un nouvel ordre biologique ? Comment les « chimistes » voient-ils l’avenir et leur contribution à… à quoi, au fait ? À l’avènement d’un nouvel ordre de la Nature ? À une biosphère adaptée au contrôle synthétique ? Ce que je n’aime pas toujours, dans la fiction, c’est la prophétie d’un sombre avenir. Non, l’espoir est pour moi plus intéressant à créer. Pour cela, il faut que je crée la logique de « l’ennemi ». Quand il y a lutte, on élabore l’histoire de façon dualiste. Je n’y crois pas. Les chimistes de Monsanto, les biologistes et généticiens qui œuvrent au progrès de la chimie de synthèse, ont une vision, une logique et une mission à accomplir.

La logique de l’ennemi, c’est elle qu’il faut comprendre pour écrire cette nouvelle.

conséquences de l'ennemi
La vision de l'ennemi devenue réalité porte-t-elle à conséquences ? Photo Gerd Altmann

Comme je l’explique dans mon dernier article « J’écris un thriller sur  L’Affaire Roundup », l’ennemi est l’industrie des pesticides : les chimistes ! Comment ont-t-ils été éduqués ? Quelle place accordent-ils aux êtres vivants ? Quelle place accordent-ils à leur travail ? Ces chimistes visent quelle destination, au juste ?  Tant de détermination peut-elle s’expliquer par la « valeur » commerciale de leur industrie ? Pour partie seulement. Dans quelle logique sont-ils eux-mêmes habilités au « traitement » de la vie ? Ainsi, c’est en comprenant la psychologie de l’ennemi qu’on identifie les alliés.