Le processus d’écriture romanesque est une quête. L’histoire écrite n’est que la partie émergée de l’iceberg, reliée au mythe de sa propre histoire, celle qu’il se raconte pour endosser sa responsabilité d’écrivain. L’aventure se trouve là, au fond des abysses, dont il faudra extraire les pièces les plus précieuses et reconstituer l’enchaînement des faits. C’est de lui, et c’est de nous dont il parle. Car il devra, pour écrire, retracer le récit de sa vie. C’est le prix à payer pour aboutir au roman.
Nous procédons tous à ce processus d’envoûtement. Mais, pour beaucoup d’entre-nous, ce mécanisme induit reste inconscient. Il est alors scabreux, voire dangereux pour accéder à sa vocation, pour parvenir à ses rêves. Et si parmi eux, vous caressez l’espoir d’écrire un roman, vous devez plonger dans les profondeurs sauvages de la forêt ensorcelée. Et personne n’y coupe, croyez-moi.
Rendez-vous compte du fascinant voyage à accomplir pour devenir écrivain. Pour s’asseoir où bon vous semble, avec désinvolture, il vous faut traverser les paysages les plus insolites, errer dans votre passé aussi bien que dans le futur incertain de l’humanité. Mais, je ne vous entraîne pas plus loin dans un soliloque infernal, non. J’aimerais au contraire vous partager la simplicité de l’exercice.