L’archétype du héros

« Le Guide du scénariste » approfondit l’usage de l’archétype dans la construction du récit. Christopher Vogler pousse l’écrivain à s’attacher à des personnalités symboliques, pour ne pas se perdre.  Mais, s’il identifie parfaitement le héros

ALEXANDER DREYMON
The Last Kingdom, d'après la série de Stephen Butchard, avec ALEXANDER DREYMON

Christopher Vogler dans « Le Guide du scénariste », soutient que « les archétypes appartiennent au langage universel du récit ». Pour lui, ce sont des structures récurrentes que l’écrivain ou le scénariste doit absolument maîtriser pour faire vivre son récit. Si une histoire ne peut se passer de héros, un héros ne peut se passer des archétypes. Ces « symboles personnifiés des différentes qualités et défauts de l’âme humaine », dit C. Vogler.

Semblables aux arcanes du jeu de tarot, ils s’incarnent dans tous les personnages de notre histoire et permettent aux héros d’opérer une sorte de transfert. « Assimilant l’énergie des traits de caractère des autres personnages pour les faire siens et devenir un être humain achevé »(Sic). Pour ce faire, un écrivain doit cerner les jeux de miroirs que sont les jeux d’acteurs.

Comment fonctionne l’archétype dans l’histoire ?

Pour moi, les archétypes sont des organes de l’âme, cet être éthéré directement relié à la conscience collective, cette individualité reliée au Grand Tout, et qui implique de créer des personnages aux fortes symboliques universelles. Le personnage incarne avant tout un ressenti partagé par le lecteur, bien avant d’incarner une fonction du récit.

« Le Guide du scénariste » approfondit l’usage de l’archétype dans la construction du récit. Christopher Vogler pousse l’écrivain à s’attacher à des personnalités symboliques, pour ne pas se perdre.  Mais, s’il identifie parfaitement le héros comme la fenêtre qui ouvre le récit, le lecteur de ce guide risque de confondre caractérisation et identification (voir le glossaire de l’écrivain incollable)

Le héros porte en lui notre désir de reconnaissance

Pour revenir aux enseignements de Vogler (à l’ambition affichée de former des scénaristes au succès hollywoodien), le héros est chargé d’assurer l’adhésion du spectateur.

Comment ? En lui attribuant des traits identifiables par tous. Chacun doit ressentir les aspirations et les motivations qui l’habitent.

Un guide à l'ambition hollywoodienne

Rien à créer ! Rappelle Vogler

Ces motivations universelles sont les piliers incontournables de toute histoire, de tout parcours.

De la capacité à donner un sens à sa vie, à celle de recevoir la grandeur de ce qui nous relie les uns les autres, ces motivations, dit Christopher Vogler, se résument en un désir surpuissant, le seul, peut-être, qui vaille vraiment la peine d’écrire (ça c’est de moi), c’est « le désir d’être aimé et compris« .

C. Vogler identifie, tout au long de ce guide, huit fonctions archétypales élémentaires incarnées par les personnages d’une histoire :

le héros (le don de soi), le messager (l’appel à l’action), le sage (la marche), le magicien (le passage), le gardien (l’obstacle au passage), etc.

Mais prenez ce tableau comme un de ces pense-bêtes qui permet de faire le point sur l’accroche et l’adhésion du spectateur (ou du lecteur – c’est pareil).

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