Des habitudes d’écriture à réinventer pour répondre à la crise politique

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Un concours de nouvelles pour me remettre à bosser

Bon bah, ça y est ! Hier, j’ai envoyé ma nouvelle au concours. Une journée pour l’écrire, une journée pour faire le tapuscrit à publier sur kobo. J’ai dû en croquer des bouts, car elle dépassait le maximum autorisé. Je rappelle le thème de ce concours : Nature et environnement : nouveaux terrains de jeux du crime ? » Oui, j’écris tout à la main, sur des carnets. Je mentirais si je vous disais que j’adore me taper la retranscription de mes textes. C’est un travail laborieux mais, je m’y résous volontiers pour une publication. D’ailleurs, j’ai beaucoup plus de carnets d’écriture noircis que de textes en format word. Qu’importe, je voulais juste vous mettre dans l’ambiance. Bref, revenons à la publication de cette « nouvelle en 21 jours ».

Des habitudes de travail bousculées pour mieux se réinventer

Oui, j’ai passé 21 jours à la travailler. Alors, pourquoi prétendre l’avoir écrite en un jour ? J’ai d’abord fait une expérience personnelle. En effet, depuis huit ans maintenant, j’écris en moyenne une heure par jour à la terrasse d’un bar. Inutile de vous dire que l’année a perturbé ce que j’appelle sans hésiter « mes petites habitudes ». J’enfilais les romans et les nouvelles sans jamais faire de plan. Et, je sais parfaitement que pour prétendre au best-seller, il faut que je change cette habitude qui m’enlise. Le travail s’éparpille et l’écriture s’éternise. Certes, un plan finit toujours par se dessiner, par prendre forme mais, au prix d’un cafouillage systémique. Bref, comme les choses sont devenues ce qu’elles sont devenues, mes séances du matin n’ont plus la même saveur.

Face à la réalité politique, nos priorités ont changé

Après l’effarement, la colère céda le pas à l’humilité. L’humilité n’est pas un trait de caractère, mais un mécanisme d’équilibre intérieur. Depuis le déploiement de la politique macroniste, la manipulation médiatique me semble si grosse, que je me suis trouvée bête face au constat suivant : beaucoup d’interlocuteurs lambda ne voyaient pas la même « chose ». Si je pouvais, ne serait-ce que m’approcher de ce mécanisme d’humilité… Je sais que le savoir théorique ne pèse pas lourd face au poids de nos préjugés. Si certains considèrent Macron comme la meilleure alternative, que d’autres considèrent Mélenchon comme « loin des réalités » (sous-entendu Macron les connaît, lui !), de quel droit devrais-je les juger irresponsables ? Aucun. Alors, après une période d’effarement, j’ai compris qu’un débat d’opinion sur la gestion de la crise était tout à fait stérile.

Face à la résistance des scientifiques, l’écriture de fiction se renouvelle

Pour l’instant, j’évite les discussions et le masque en extérieur. Ensuite, je comprends que la seule chose à faire est de bosser. Travailler le fond pour offrir une forme. Une forme de débat ? Une forme de réflexion, plutôt. J’évite la radio, je n’ai pas la télé, j’écoute Raoult sur youtube et, surtout, je lis des livres ! Jusqu’au bouquin de Séralini. « L’Affaire Roundup » m’ouvre les portes de la résistance. Incontestablement, le professeur Gilles-Éric Séralini est un exemple de résistance. Tout comme Raoult aujourd’hui, ce scientifique me montre de quelle manière « il faut bosser » : garder son sang froid et s’appuyer sur des réseaux indépendants avec des protocoles de recherche inattaquables. Voilà pourquoi je me mets enfin au boulot. Pour contribuer à la recherche de la vérité. Moi, mon arme, c’est la fiction.

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