
DÉMARREZ L’ÉCRITURE DE VOTRE ROMAN

KIFFEZ VOS IDÉES
Vous voulez ou vous avez déjà démarré dans l’écriture mais la perspective vous effraye. Quelques plans sur la comète pour ne pas sombrer. Quelques astuces pour avancer. Et des exercices pour tenir le rythme. À ce stade, je ne parle pas de « récit » mais d’histoire. C’est parti !
VOTRE IDÉE DE DÉPART
C'EST LE DÉCLENCHEUR
PAS LA BOMBE
L'idée TILT dans votre esprit :
"ça ferait une bonne histoire."
Et toute idée de roman est une idée de génie
VOTRE ÉTENDARD
Votre envie d’écrire un livre a une origine et surtout un point de départ. Oui, il faut vous arrêter sur une idée. Ça parait facile dit comme ça mais, très vite, tout se met en branle. Les idées s’empilent et se mélangent. Vous avez lâché le fil. Ce point de départ doit être fixé avec des pincettes. Marquez les contours : une phrase, un dicton, un truc qui le définit. On parle du « pitch », c'est-à-dire « lancement ». C’est comme un slogan, un argument de vente. Ne bloquez pas sur cette étape. En attendant de l’avoir franchie, rêvez.
VOTRE SÉANCE D'ÉCRITURE
INVENTEZ-VOUS UN MONDE
AVANT D'ÉCRIRE VOTRE HISTOIRE
Infiltrez votre esprit dans la fiction
Votre héros aura besoin de vous
à ses côtés
VOTRE IMMERSION
Instaurez au plus vite vos séances d’écriture. Soyons fous, légers et ludiques. Mais, s’il vous plaît, prenez cet exercice au sérieux, c’est un rituel important. Prenez-vous pour l’écrivain que vous êtes ! Seul l’entraînement vous fait encore défaut. Pour vous aider dans cette démarche, immergez-vous progressivement dans la fiction. Rien de plus facile à mettre en œuvre. Pour commencer, asseyez-vous dans un fauteuil confortable et regardez des films. Quels qu’ils soient. Vous pouvez lire si le cœur vous en dit.
VOTRE RÔLE D'ÉCRIVAIN
AMASSEZ DU MATÉRIEL
Mettez-vous en scène :
JOUEZ L'ÉCRIVAIN
"j'écris donc j'invente donc j'inspire"
FAÎTES-EN UN RITUEL
VOTRE EXPLORATION
Votre séance d’écriture vous permet de vous positionner en tant qu’écrivain. Surtout par rapport à vous-même. Durant ces séances, vous êtes libre ! Relaxez-vous. Ne cherchez pas à contrôler ce que vous écrivez. Le mieux est de se trouver un lieu spécifique et de se laisser guider par le scénario : vous jouez le rôle de l’écrivain qui écrit. C’est tout ! Une mise en scène. Pensez que le spectateur ne verra jamais ce que vous écrivez. Limite, vous faites semblant (n’oubliez pas : fou, léger, ludique). Vous amasserez forcément du matériel.
EXPLOREZ VOS IDÉES
Pour ceux que le jeu d’acteur rendrait nerveux, je leur propose de faire « le rituel des pages du matin » préconisé par Julia Cameron dans « Libérez votre créativité ». C’est un rituel de transition. Le principe est simple : réveillez-vous chaque matin avant l’heure et écrivez trois pages. Vous doutez de ses effets sur vous ? Faites-le et jugez de son effet sur votre création. Allez, c’est parti !
VOTRE HISTOIRE
POURQUOI DÉSIREZ-VOUS RACONTER CETTE HISTOIRE ?
CHERCHEZ VOS INTENTIONS CACHÉES
Notez ce que votre idée évoque pour vous
Amassez des indices !
TROUVEZ LE SENS DE VOTRE PROPOS
VOTRE INTENTION
Une fois les phases d'immersion et d'exploration mises en route, vous êtes prêt pour la phase de questionnements.
Creusez votre idée de départ : pourquoi cette idée fait « tilt » ? Que ressentez-vous à l’idée d’en sortir une histoire ? Qu’évoque-t-elle pour vous ?
Fermez les yeux et ressentez : quelles sensations cette future histoire provoque-t-elle en vous ? Quelles idées se cachent derrière ? Quel est donc son sens caché ?
VOTRE RÉCIT
Qui explique et résout un problème ?
Celui qui le vit
RESTEZ MAÎTRE DE VOS ORIENTATIONS
Écrire une scène qui n'a pas lieu d'être ?
Vos personnages ont une vie en dehors de votre histoire, n'est-ce pas ?
SOYEZ DISPONIBLE
VOTRE CHARPENTE
Connaître les grands principes du récit, c’est comme suivre une carte avec les marqueurs d’étapes : le héros, son top départ (l’élément déclencheur qui lui fait déclarer son objectif), son parcours (les obstacles à surmonter) et l’issue finale (le climax qui est la grande scène annonçant l’issue du conflit et la sortie de crise). En gros, là, on a tout. Mais c’est au fur et à mesure qu’on y voit plus clair. Encore une fois, les questions à se poser sur "le sens de notre propos" (qu’est-ce que je raconte et pourquoi ?) ne doit pas nous empêcher d’écrire. Cependant, une histoire sans structure est bien souvent gâchée.
VOTRE HÉROS
Apprenez à le connaître
METTEZ-LE EN SCÈNE
FACE À UN PROBLÈME QUI LE TOUCHE PROFONDÉMENT
Identifiez-le à travers le regard des autres
RENDEZ-LE RESPONSABLE !
VOTRE FUNAMBULE
Une histoire est un conflit (extérieur et/ou intérieur). C’est une corde raide prête à péter. Le héros est votre funambule et vous le faites marcher sur la corde jusqu’à l’issue finale. Aux prises avec ce conflit, il doit trouver une solution (psychologique, matérielle ou stratégique) ou pas. La tension réside dans LA GRANDE QUESTION : va-t-il atteindre son objectif ? Un objectif qui rencontre un obstacle. Voilà notre conflit principal. L’axe qui nous permet de ne pas se perdre en route. Cet axe détermine le parcours de notre héros.
GARDEZ L' AVANTAGE
« Tout être humain, qu’il soit auteur ou spectateur, connaît inconsciemment les grands principes du récit. Plus encore, je pense qu’un auteur qui démarre l’écriture d’un sujet a en lui tous les ingrédients pour en faire un bon récit » (Yves Lavandier, « Construire un récit »). Quel que soit le stade où vous pensez être, ne perdez pas cet avantage.
VOTRE LECTEUR
VOTRE PERCEPTION
VOTRE RESPONSABILITÉ
On a notre conflit, on a notre héros. On est pris dans la tourmente, on est sur le fil dramatique : va-t-il arriver au bout ? À ce stade, vous devriez vous rendre compte que tout est une question de perception. Si votre perception de l’histoire et de vos motivations sont bien identifiées, vous devriez repérer l’issue à proposer au lecteur. Mais, pas d'inquiétude, votre perception guidera la sienne naturellement.Vous connaissez la destination finale, vous avez la réponse à la question dramatique. Vous orientez la manière dont le lecteur perçoit le héros, son parcours, les enjeux du conflit et sa destination.
VOTRE QUÊTE
VOTRE PARCOURS
VOTRE AUTONOMIE
On est tellement fier de notre histoire, de ses personnages qui la font vivre ! Même qu’en se levant le matin on a envie d’aller les retrouver, c’est dire qu’on est sur la bonne voie ! Ensuite, on a du mal à réagencer les faits…
Alors, c’est sûr, autant le faire au fur et à mesure de nos avancées. Moi, je me suis toujours un peu défilée sur cette exigence de connaître la fin de mon histoire, prétextant que, dans la vie, il n’y a jamais vraiment de fin. Après le déluge… Je ne le regrette pas, cette négligence volontaire m’a permise de m’entraîner à écrire des histoires.
VOTRE BLOG
NOS IDÉES
NOS EXPÉRIENCES
NOS ÉCHANGES
Maintenant, la question du sens et de la perception est un travail que j’effectuerai à vos côtés sur ce blog. Sachez que le sens de votre quête se trouve dans le parcours du héros.
1. Au cours de vos séances d’écriture, vous devinez le sens caché derrière votre idée de départ. Et vous alimentez le travail de caractérisation (caractéristiques du héros et de ses liens avec la situation de départ). Vous apportez des indices…
2. Le sens du récit est le point de vue que vous défendrez tout au long du parcours de votre héros. Il est nécessaire pour faire adhérer le lecteur à l’objectif et le faire accepter l’issue du conflit que vous lui imposerez.
CROYEZ EN VOTRE AVENIR
Yves Lavandier parle de la responsabilité de l’auteur. C’est pour lui une question d’éthique professionnelle. Eh bien, Maître, j’ai pêché. J’ai rencontré des lecteurs frustrés par mes histoires palpitantes, dont la fin a été très mal vécue. Bâclée, inadaptée, irrespectueuse. Le lecteur adhère, s’identifie, espère et puis… plus rien, le néant, la sensation terrible d’avoir été bafoué ! Ouais, c’est dur. Mais, bizarrement, une autre partie des lecteurs était emballée par la fin. Alors ? Alors, je ne suis pas d’accord avec ce que pense Lavandier de ces auteurs. D’après lui, ils manquent de consistance et se trouvent des excuses en se gaussant d’être artistes. Il y a sûrement de ça mais, je suis pour ne pas se flageller et écrire. Les excuses passent, les écrits restent ! Pallions aux défauts de notre écriture en écrivant, point barre ! En avant toutes !
Références bibliographiques : Yves Lavandier, je l’aime bien. Son petit livre « Construire un récit » est très chouette. J’en parlerai plus en détail sur mon blog. Célèbre pour son pavé « La Dramaturgie« , il a une vision scénique de l’écriture et ça me va très bien.