D’abord, l’intrigue est un carré plat, cadré des faits suivants : un chercheur prouve la létalité d’un pesticide vendu pour tuer les nuisibles, tous et partout. Ce pourrait être la devise du fabricant. Ses produits miracles servent pour tout, des épandages agricoles au nettoyage des cours d’école, en passant par l’éradication de tous les dangers pour la santé des hommes. Insectes & Cie pliera sous notre joug ! hurlent-ils en cœur avant de commencer toute réunion. Pourquoi s’en étonner ? Mon idée est d’imaginer la pensée des défenseurs du Roundup à travers Soledad. Elle sait qui est Sirrar, elle en entend parler, voyons, depuis dix ans au moins, comme l’emmerdeur n°1 qui attend sa leçon. Soledad a 23 ans et bosse aujourd’hui dans l’équipe de Sirrar. Dans son livre « L’Affaire Roundup […] », Séralini explique s’être fait conspuer pendant 15 ans avant cette affaire — l’affaire des rats, l’affaire séralini, l’affaire Roundup, c’est selon.