La fiction est le microscope de la réalité.

« Ce n’est pas une fiction [mais] une histoire vécue », préviennent les éditeurs Actes Sud en introduction du livre de Séralini « L’Affaire Roundup à la lumière des monsanto papers. La firme Monsanto a été condamnée à plusieurs reprises ces dernières années, pour pratiques frauduleuses et malveillantes. Et, comme toujours, les peines ne sont pas à la hauteur des faits, malgré des centaines de millions de dollars de dommages et intérêts. Le but était bien de ruiner Monsanto. Ce que Vandana Shiva appelle « le cartel du poison », est constitué de multinationales soudées entre elles. Monsanto a fini par être rachetée par Bayer pour arrêter l’hémorragie.

Que dévoile Séralini le Roundup de Monsanto, au juste ? Son produit phare, le Roundup, et son maïs transgénique qui y résiste ou en contient lui-même, ont été pour la première fois

Notez d’abord que ce pesticide distribué sur la Terre entière n’a jamais été validé par des tests toxicologiques sérieux et complets. JA-MAIS !!!! Notez ensuite que des études scientifiques et analyses toxicologiques défavorables au « produit » ont systématiquement été étouffés, discrédités ou écrasés dans l’œuf (on a vraiment les preuves de ces malversations). Notez, pour finir, que la « propagande » n’est pas « un vieux trucs du siècle dernier » comme je l’ai entendu dire. Vendre du poison à base de pétrole, d’arsenic, et contenant quatre mille autres substances mortellement toxiques, pour un pauvre concentré de « glyphosate » (toxique mais pas mortel), ne peut pas passer inaperçu. C’est vrai. Mais ceux qui s’en aperçoivent peuvent être achetés, menacés ou littéralement écrasés par la « machine ». Voilà où notre esprit a du mal a faire la part entre fiction et réalité. Il n’y en a pas. Le but de la conscience n’est pas de dissocier les deux. La fiction est au contraire le microscope de la réalité.

L’Affaire Monsanto a permis de faire avancer la vérité. Pourtant, la réalité, elle, a toujours autant de peine à se transformer. Après des années de luttes juridiques, le Roundup a changé sa formule : le glyphosate est élégamment retiré des ingrédients pour honorer les morts.  Mais, la tyrannie des cartels est toujours bien active. Aujourd’hui, le livre de Gilles-Éric Séralini est sorti. « L’Affaire Roundup à la lumière des monsanto papers », publié en octobre 2020 chez Actes Sud, est préfacé par Vandana Shiva. Cette physicienne indienne a essuyé autant de coups que Séralini de la part des chimistes : « Chaque fois que nous reviendrons vers nos racines, guidés par le sol sous nos pieds, nous nous rapprocherons de l’harmonie — ensemble et avec la nature. Cela nous donnera la santé, la liberté sans poisons, sans peur des maladies, des pandémies, de l’extinction. » C’est ainsi que Vandana Shiva conclut sa préface au livre de Gilles-Éric Séralini, qu’il a co-écrit avec son ami Jérôme Douzelet, chef passionné par la cuisine vivante. Pour eux, soit les firmes de l’agro-business disparaissent, soit c’est nous qui disparaissons. « Nous serons poussés vers l’extinction, comme les abeilles et les papillons, les insectes et les oiseaux, les plantes et les animaux le sont par des produits fabriqués d’abord pour tuer. » (Vandana Shiva, préface de « L’Affaire Roundup à la lumière des monsanto papers) Ce livre, paru quelques mois avant la crise du corona virus, « invite tous les citoyens et scientifiques à se mettre debout ».

Comment fonctionne le choix de la politique vaccinale contre le covid 19 ?

Je suis la première à penser que le calendrier vaccinal est la finalité, politique et financière, de cette gestion de crise. Il permettra de mettre tout le monde sous contrôle (traçage médical généralisé). Aujourd’hui, c’est l’éclate totale chez Bill et Melinda ! Le plus déroutant, c’est que Michael Yeadon va jusqu’à dire que la finalité de cette campagne de vaccination n’est pas directement reliée au gain. Non, « c’est autre chose ». Ah, oui ?

Un virologue angoissé emprunte les leviers dramatiques de la fiction

La lettre de Geert Vanden Bossche manque de crédibilité. Je suis la première à penser que la vaccination est la finalité de cette gestion de crise laborieuse (mais pas hasardeuse). Pour autant, même si j’ai commencé à lire la « lettre angoissante » de ce virologue subversif avec intérêt (puis avec effarement), j’ai douté à mesure que le ton alarmiste montait dans les aigus : « On ne peut imaginer une stratégie plus efficace pour transformer un virus relativement inoffensif en une arme biologique de destruction massive », dit-il au sujet de l’opération de « vaccination de masse ».  On ne peut imaginer lanceur d’alerte plus téméraire et fou, que celui qui s’offre aussi facilement à la vindicte de ses pairs. Une lettre dramatique sans preuve annoncée, n’est rien d’autre qu’un os tendu à une meute de loups.

Comprendre les mécanismes de pensée de la sphère décisionnaire

Vous voyez, moi, je veux comprendre ces scientifiques. Ils ont des points communs et divergents. Cela dit, grâce à la fiction, je vais rentrer dans leur tête, chercher à les comprendre. Dans quel but ? Pour sortir des débats d’opinions stériles (voir mon article d’hier), et percer à jour les vrais mécanismes de pensées de ceux qui suivent « le progrès en marche ». J’aimerais comprendre qui suit qui et en avoir les preuves. Je veux comprendre la logique des décisions politico-sanitaires qui ne date pas d’hier. Je ne suis pas comme le virologue de la « lettre angoissante », je ne crains pas d’arriver trop tard. On croit rêver. À l’heure où le business de l’info paye des freelances au rabais pour interviewer des inconnus via les réseaux sociaux, et sans avoir le temps de vérifier leurs sources, je veux prendre le temps de comprendre vraiment à quoi, ou plutôt à qui, nous avons à faire.

Des voix dissonantes  s’élèvent pour alerter des dangers

 J’ai tout mon temps. Geert Vanden Bossche (quel nom inquiétant, tout de même, je ne trouve aucun résultat de recherche avant ce mois de mars sur lui, c’est carrément pas net) prétend que nous risquons une éradication de masse. Alors, dans quelle mesure ce virologue affolé doit-il être pris au sérieux ? C’est là que je tombe sur les mises en garde de Michael Yeadon, ancien directeur chez Pfifer, sur les dangers de la campagne de vaccination actuelle. S’il ne donne pas crédit aux hypothèses de Geert Vanden Bossche à propos de « variants super-infectieux », il affirme néanmoins qu’une vaccination systématique est injustifiée et médicalement aberrantes. En fait, Michael Yeadon semble tout aussi effrayé que Bossche : « les personnes qui ne sont pas menacées par ce virus ne devraient pas être exposées au risque d’effets nocifs des vaccins (déclenchement de la coagulation sanguine et activation du “système du complément” immunitaire) ».

Quand d’autres laissent la place aux nouveaux résistants

Je me rappelle des propos de Monique Pinçon-Charlot, dont le reportage Hold-Up ne rapportait qu’un court extrait de son interview (la pauvre) sur l’éradication programmée d’une partie de la population mondiale. Cette grande dame est pour moi une référence. Elle portait de telles allégations bien avant la crise du covid. Je comprends ses rétractations. Vu la situation, et son âge avancé, elle n’a vraiment rien à faire dans ce combat. Elle a donné sa vie entière pour percer la réalité du monde des élites. Elle a donné, merci. Aujourd’hui, j’ai la nette impression qu’un mouvement de résistance s’organise dans le monde de la science. Face à l’émergence d’une organisation politique mondialisée, un corps intellectuel nouveau se constitue. Après l’influence des sciences humaines (psychologie, sociologie, etc.), l’ère des sciences du vivant prend le relais. Le combat a déjà commencé.

Des habitudes d’écriture à réinventer pour répondre à la crise politique

Comment ai-je procédé à la publication de ma « nouvelle en 21 jours » ? Oui, j’ai passé 21 jours à la travailler. Alors pourquoi prétendre l’avoir écrite en un jour ?

Un concours de nouvelles pour me remettre à bosser

Bon bah, ça y est ! Hier, j’ai envoyé ma nouvelle au concours. Une journée pour l’écrire, une journée pour faire le tapuscrit à publier sur kobo. J’ai dû en croquer des bouts, car elle dépassait le maximum autorisé. Je rappelle le thème de ce concours : Nature et environnement : nouveaux terrains de jeux du crime ? » Oui, j’écris tout à la main, sur des carnets. Je mentirais si je vous disais que j’adore me taper la retranscription de mes textes. C’est un travail laborieux mais, je m’y résous volontiers pour une publication. D’ailleurs, j’ai beaucoup plus de carnets d’écriture noircis que de textes en format word. Qu’importe, je voulais juste vous mettre dans l’ambiance. Bref, revenons à la publication de cette « nouvelle en 21 jours ».

Des habitudes de travail bousculées pour mieux se réinventer

Oui, j’ai passé 21 jours à la travailler. Alors, pourquoi prétendre l’avoir écrite en un jour ? J’ai d’abord fait une expérience personnelle. En effet, depuis huit ans maintenant, j’écris en moyenne une heure par jour à la terrasse d’un bar. Inutile de vous dire que l’année a perturbé ce que j’appelle sans hésiter « mes petites habitudes ». J’enfilais les romans et les nouvelles sans jamais faire de plan. Et, je sais parfaitement que pour prétendre au best-seller, il faut que je change cette habitude qui m’enlise. Le travail s’éparpille et l’écriture s’éternise. Certes, un plan finit toujours par se dessiner, par prendre forme mais, au prix d’un cafouillage systémique. Bref, comme les choses sont devenues ce qu’elles sont devenues, mes séances du matin n’ont plus la même saveur.

Face à la réalité politique, nos priorités ont changé

Après l’effarement, la colère céda le pas à l’humilité. L’humilité n’est pas un trait de caractère, mais un mécanisme d’équilibre intérieur. Depuis le déploiement de la politique macroniste, la manipulation médiatique me semble si grosse, que je me suis trouvée bête face au constat suivant : beaucoup d’interlocuteurs lambda ne voyaient pas la même « chose ». Si je pouvais, ne serait-ce que m’approcher de ce mécanisme d’humilité… Je sais que le savoir théorique ne pèse pas lourd face au poids de nos préjugés. Si certains considèrent Macron comme la meilleure alternative, que d’autres considèrent Mélenchon comme « loin des réalités » (sous-entendu Macron les connaît, lui !), de quel droit devrais-je les juger irresponsables ? Aucun. Alors, après une période d’effarement, j’ai compris qu’un débat d’opinion sur la gestion de la crise était tout à fait stérile.

Face à la résistance des scientifiques, l’écriture de fiction se renouvelle

Pour l’instant, j’évite les discussions et le masque en extérieur. Ensuite, je comprends que la seule chose à faire est de bosser. Travailler le fond pour offrir une forme. Une forme de débat ? Une forme de réflexion, plutôt. J’évite la radio, je n’ai pas la télé, j’écoute Raoult sur youtube et, surtout, je lis des livres ! Jusqu’au bouquin de Séralini. « L’Affaire Roundup » m’ouvre les portes de la résistance. Incontestablement, le professeur Gilles-Éric Séralini est un exemple de résistance. Tout comme Raoult aujourd’hui, ce scientifique me montre de quelle manière « il faut bosser » : garder son sang froid et s’appuyer sur des réseaux indépendants avec des protocoles de recherche inattaquables. Voilà pourquoi je me mets enfin au boulot. Pour contribuer à la recherche de la vérité. Moi, mon arme, c’est la fiction.